Enfin le départ pour la Casamance

Tout est prêt.
Le pont lavé de la poussière qui devient glissante quand elle est humide.
Le plein des reservoirs d'eau et de gasoil fait ( à la main, s'il vous plait. Ici, pas de pontons avec eau, gasoil et élèctricité).
L'intérieur du bateau rangé pour que rien ne tombe.
Les provisions faites.
Quentin est au fond de la soute pour étaler la chaine d'ancre dans la baille à mouillage pendant que Pierre actionne le guindeau (sorte de treuil qui permet de remonter l'ancre sans trop d'effort).
Les 30 m. de chaine sont presque entièrement à bord. L'ancre est encore crochée au fond et il faut juste un petit effort pour la décrocher des quelques dizaines de cm. de sable qui la recouvrent.
Pierre, en bon skipper, connait bien la manoeuvre et s'arqueboute pour le décrochage. Ses muscles impressionnants et bronzés se gonflent sous l'effort et le voilà brusquement propulsé sur l'arrière du pont. L'axe du guindeau a cassé net: les muscles étaient trop gonflés et impressionifiant.
Rangement des muscles impressionnants et toujours bronzés, mise en place du mouillage, démontage de la machine pour le diagnostique à terre, démontage des pignons, constatation de l'impossibilité de réparer l'axe cassé et encore moins d'en trouver un de rechange à Dakar.
Un tourneur nous le promet pour un de ces jours (oui, oui avec les mêmes cotes. Je travaille précis) Inch'Allah!